Vous avez peut-être entendu parler du niksen, ce nouvel art de vivre tendance venant du Danemark, consistant à ne rien faire ? Si le niksen fait tant parler de lui, c’est parce que c’est un excellent moyen pour combattre le stress et l’épuisement.
Qu’est-ce que le niksen ?
Le mot niksen signifie ne rien faire ou plus précisément, faire une activité sans but, sans objectif, sans intention, comme regarder par la fenêtre, écouter de la musique, s’assoir sur le canapé. L’idée est de ne pas chercher à être productif/ve ou à atteindre un quelconque résultat (même celui de se reposer !). Cela peut durer de quelques minutes à quelques heures.
Pourquoi le nisken est bon pour nous
Ne rien faire permet au corps et à l’esprit de véritablement se relaxer. Un besoin de plus en plus vital dans un monde dicté par la performance, où le burn-out devient courant. Parce qu’il permet de se libérer de toute pression, le niksen est une stratégie efficace contre le stress, l’anxiété et la déprime. Et contrairement à la méditation qui demande de l’engagement et un certain effort pour être dans le moment présent, le niksen ne demande a priori rien, si ce n’est de savoir lâcher prise.
La difficulté à ne rien faire
Parce qu’il en faut du lâcher prise pour apprendre à ne rien faire ! Plusieurs personnes habituées à être très occupées, à faire mille choses et à vivre à cent à l’heure se mettent à culpabiliser rapidement quand elles s’essaient au niksen. Si vous avez pour habitude d’en faire beaucoup, la culpabilité risque de vous ronger et de rendre l’expérience inconfortable. On vit dans une société de performance où tout le monde est censé être efficace, productif, et travailler beaucoup. Ne rien faire peut être vu comme de la paresse. Il faut donc apprendre à se libérer de ce conditionnement pour embrasser la philosophie niksen.
Niksen, mode d’emploi
Il n’y a pas vraiment de mode d’emploi pour s’adonner au niksen. Pour éviter de culpabiliser, le mieux est d’y aller doucement, de commencer par petites touches : instaurez une période de niksen de 5 minutes tous les jours, puis de 10 minutes… (pour la plupart des gens, c’est déjà beaucoup !) Vous pouvez vous aider d’un outil comme Do nothing for 2 minutes qui va chronométrer votre temps de niksen. Et au fur et à mesure que l’habitude se mettra en place, allongez le temps consacré au niksen, jusqu’à arriver à quelques heures. Le maître zen Thich Nhat Hanh instaure des « journées de paresse » durant les retraites proposées aux méditants, cela rejoint le concept de niksen. Choisissez une activité qui vous conviendra et à laquelle vous vous adonnerez pleinement, sans arrière-pensée. Il peut s’agir de n’importe quoi.
Le niksen après une séparation
Un divorce ou une rupture s’accompagne d’émotions difficiles comme le stress, l’anxiété, la dépression. Pratiquer le niksen peut aider à mieux traverser cette épreuve en allégeant votre vie, en ralentissant, en vous libérant des obligations qui pèsent sur vous. Les bénéfices vont même plus loin : ne rien faire améliore la créativité, car même si on ne fait rien, l’esprit continue d’intégrer l’information et de la processer. Le niksen permet également d’avoir les idées plus claires. Ce qui est essentiel quand on vit une séparation pour savoir où on en est, ce qu’on veut, etc.
Bref, pour aller mieux, c’est simple, ne faites rien !
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