Les mamans solo sont les Wonder Women des temps modernes, qui arrivent à cumuler plusieurs statuts et jongler entre plusieurs rôles. Hélas, elles sont généralement débordées, pour ne pas dire submergées, et peuvent dans certains cas frôler le burn-out maternel. Être une maman célibataire demande une organisation sans faille, réglée au millimètre, et les journées de ces mères sont chronométrées. Dans ces conditions, il paraît difficile de trouver du temps pour soi, et pourtant, ce n’est pas un objectif impossible. Voici quelques astuces et conseils pour dégager du temps pour vous et vous sentir mieux en tant que mère. A noter qu’ils sont également valables pour les mamans non célibataires.
1. S’autoriser à prendre du temps pour soi
Avant toute chose, la première étape à réaliser consiste à s’autoriser à prendre du temps pour soi, à ne pas culpabiliser de le vouloir et de le faire. C’est un préalable important car la plupart des mamans, qu’elles soient solo ou non, culpabilisent à l’idée de prendre du temps pour elles, et beaucoup ne se le permettent pas. Elles considèrent que cela fait d’elles de mauvaises mères, et notre culture qui valorise le dévouement absolu n’aide malheureusement pas. Pourtant, les psychologues travaillant sur l’éducation de l’enfant sont unanimes : la mère a le droit et le devoir de prendre du temps pour elle, de souffler, recharger des batteries, remplir son « réservoir ». C’est en faisant cela qu’elle sera une meilleure mère pour ses enfants, car elle sera moins stressée, plus épanouie, plus détendue, plus disponible et plus à l’écoute. Dans le domaine éducatif, la qualité prime sur la qualité. Mieux vaut passer moins de temps avec sa progéniture mais du temps de qualité, que beaucoup de temps de moins bonne qualité. Et plus une maman se sent débordée, à bout, plus ce temps pour elle lui est nécessaire. Pour son équilibre, un enfant a besoin de savoir que la vie de sa maman ne tourne pas qu’autour de lui, qu’elle a aussi une vie de femme, qu’elle est épanouie et ne se sacrifie pas pour lui. Si géniaux soient-ils, vos enfants ne peuvent pas combler tous vos désirs et toutes vos attentes. Vous avez besoin de passer du temps avec des adultes, avec des pairs, parler de vos problèmes d’adultes, etc. D’où la nécessité d’avoir du temps rien qu’à vous pour sortir et rencontrer du monde. Il peut d’ailleurs s’agir de parents solo comme vous… Enfin, le dernier argument en faveur du fait de disposer de temps pour soi : c’est que c’est à peu près l’unique moyen de rencontrer des gens et donc de trouver l’amour. Vous n’avez pas envie de rester solo toute votre vie, et vos enfants ne le souhaitent pas non plus.
2. Savoir poser des limites
Il n’y a pas de secrets : pour dégager du temps pour soi, il va falloir négocier. Et ça commence par poser des limites, dans toutes les sphères de sa vie :
– professionnelle : savoir dire non, ne pas se montrer corvéable à merci ni disponible 24h/24 pour ses collègues, ses clients, sa hiérarchie…
– familiale : poser des limites à ses enfants en termes de disponibilité : si maman a des choses à faire, il faut le respecter, cela fait partie des contraintes de la vie.
– amicale/sociale : oser refuser certains engagements, alléger son agenda, etc.
3. Appartenir à une communauté
Qu’il s’agisse d’une association, d’un groupe de parents, de voisins, d’une communauté religieuse, d’un club ou autre, le fait d’appartenir à une « tribu » fera du bien à votre famille monoparentale : les familles actuelles souffrent en effet de l’absence de « village ». Le village ancestral permettait aux parents de mutualiser leurs besoins. Les enfants pouvaient jouer ensemble pendant que les parents vaquaient à leurs occupations. Les associations, groupes et clubs créés autour d’un point commun permettent de recréer ce « village », et de bénéficier de l’appui des autres membres du clan (garde d’enfant, aides diverses, échange de services, soutien moral, etc)…
4. Avoir son espace personnel, son jardin secret
Si vous avez une passion, quelle qu’elle soit, n’y renoncez pas pour vos enfants, adonnez-y vous. Si vous n’en avez pas, veillez à avoir chez vous un espace bien à vous, votre chambre généralement. Cet espace ne sera pas libre d’accès à vos enfants, ce qui sera un marqueur symbolique pour vous et pour eux, montrant que votre vie n’est pas entièrement dévolue à vos enfants. Il s’agit de votre jardin secret, votre espace où vous vous ressourcer, vous retrouver.
5. Se lever plus tôt
De nombreuses Américaines se lèvent une heure ou une demi-heure avant leurs enfants pour profiter d’un temps de calme avant leur réveil. Un temps rien que pour soi pour bien démarrer la journée. L’occasion de prendre un bain, prendre le temps de se préparer pour éviter la course du matin, se maquiller, lire… bref, du temps s’occuper de vous. Et c’est connu, l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt. Si vous ne pouvez pas vous lever beaucoup plus tôt que vos enfants, essayez même cinq ou dix minutes, c’est déjà mieux que rien.
6. Miser sur des activités kid-friendly
Cette astuce ne vous dégagera pas de temps personnel stricto sensu mais elle vous permettra de vous changer les idées, de vous détendre ou vous divertir, tout en étant avec vos enfants. Aujourd’hui, dans les grandes villes notamment, il existe désormais des tonnes d’activités kid-friendly, que l’on peut pratiquer en famille : cafés et restos accueillant les tout-petits, salles de sport pour familles avec activités pour enfants, séances de cinéma pour enfants, spectacles, festivals, spa, coiffeur… Une solution pour celles qui ont des problèmes de garde !
7. Optimiser sa pause déjeuner
Plutôt que d’aller au restaurant ou à la cantine d’entreprise, déjeunez sur le pouce et profitez-en pour faire du shopping, bouquiner, vous poser dans un parc, faire une sieste (dans un bar à sieste), vous faire chouchouter chez une esthéticienne, etc.
8. Maximiser le temps où les enfants sont chez l’autre parent
Quand vous n’avez pas vos enfants avec vous, optimisez ce temps, non pas pour faire le ménage ou de l’intendance, mais pour vous faire plaisir. Beaucoup de mamans solo éprouvent un sentiment de vide quand leurs petits ne sont pas à la maison. Raison de plus pour s’occuper de soi, afin de ne pas trop cogiter.
9. Déléguer et faire appel à ses proches
Accordez-vous régulièrement des soirées et des sorties pour faire ce que vous aimez, voir des amis, etc. Si vous en avez la possibilité, faites gardez vos enfants par leurs grands-parents, des gens de la famille, des amies (vous pouvez effectuer des roulements pour ne pas solliciter tout le temps les mêmes personnes). Vous pouvez autrement effectuer des échanges de garde avec d’autres parents ou voisins. Enfin, il y a bien sûr la solution « baby sitter ». Si vous avez peur de confier votre progéniture à une inconnue, vous pouvez employer une garde d’enfant senior, dont l’expérience et l’âge vous rassureront peut-être. Pour celles qui n’ont pas de budget garde, il existe des services de troc de garde. Vous pouvez également déléguer certaines tâches ménagères à des proches.
10. Renoncer à être une fée du logis
Avoir une maison irréprochable est à mon sens moins important que s’occuper de soi ou de ses enfants. Revoyez donc vos exigences à la baisse concernant le ménage. Ce n’est pas la fin du monde s’il n’est pas impeccable, on vous pardonnera. Investissez dans des appareils vous permettant de gagner du temps. Exemples : aspirateur robot (automatique), lave-vaisselle, etc. Plus généralement, pensez à des solutions d’organisations type faire ses courses en ligne et les récupérer au Drive ou se faire livrer. N’hésitez pas non plus à vous libérer de la tâche « cuisine » pour souffler de temps en temps : commander votre repas ou aller manger dehors. Et dites-vous surtout que tout ce que vous ferez dans ce sens est un bienfait que vos enfants ressentiront (si pas sur le moment, sur le long terme). Car aucun enfant ne souhaite entendre quand il aura grandi que sa maman s’est sacrifiée pour lui…
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